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Message par k-o Mer 23 Mar - 0:12

Lionel Pourtau, sociologue, à la veille du grand teknival Occitek dans l'Aude:
«La culture free est à un tournant»

Par Matthieu ECOIFFIER

jeudi 26 août 2004 (Liberation - 06:00)


Le traditionnel teknival d'été dans le sud de la France, Occitek, a été décalé cette année au 28 août pour cause de mobilisation des services de secours et de sécurité sur l'anniversaire du débarquement en Provence. Dès ce soir et jusqu'à dimanche, 20 000 à 50 000 teufeurs devraient affluer sur le site de l'aérodrome de la Montagne noire, à la limite de l'Aude et de la Haute-Garonne. Lionel Pourtau (1), sociologue (Centre d'études sur l'actuel et le quotidien, Sorbonne), analyse pour Libération l'évolution du mouvement techno.

Les teknivals légaux attirent-ils un public différent ?

Oui, mais qui s'ajoute au public classique. Si on atteint 90 000 personnes ce week-end, c'est qu'on a l'ancien public plus un nouveau, déculpabilisé de venir dans ce genre d'événements puisque désormais l'«Autorité» leur dit que c'est légal.

La nouvelle réglementation a-t-elle enterré les petites free parties clandestines ?

Presque. Pourtant, la politique de Sarkozy a limité la casse. Il a quitté son ministère avant de terminer la mutation de la mentalité préfectorale, et son successeur semble moins motivé pour débloquer les situations des free parties. Paradoxalement, alors que ce sont les plus faciles à gérer et les moins susceptibles de créer du désordre, ce sont toujours les petits événements qui ont le plus de mal à être autorisés. Avant de partir, Sarkozy avait poussé ses préfets à le faire. Conséquences : on est passé de zéro autorisation à une trentaine pour des événements allant de 1 000 à 15 000 personnes. Les refus restant l'immense majorité des cas. Mais certains préfets commencent à se dire qu'il va bien falloir qu'ils tentent le coup et que leurs collègues qui s'y sont essayés ne s'en sont pas si mal sortis.

Dans le département du Nord, en juin dernier, c'est la préfecture qui a débloqué la situation face à la mauvaise volonté des élus locaux. Même la nature de ces refus a aussi, en partie, changé. Certains ne sont pas toujours le résultat d'une volonté d'interdire a priori, mais juste d'une incompréhension des spécificités du mouvement et de la limite de ses moyens financiers, en particulier pour assumer les coûts des normes professionnelles : «2000 personnes vous dites ? Bon et bien il faut louer 50 toilettes chimiques», a-t-on ainsi entendu. Or ces rassemblements, gratuits et libres, ne génèrent pas d'argent.

Ensuite, on assiste à un redémarrage de free parties dans certaines régions (Bretagne, Sud-Ouest, Sud-Est) mais de toute petite taille : moins de 100 personnes. Ce que l'on appelle des «calages» dans la culture technoïde. Les sound systems [DJ et techniciens, et leur matériel de diffusion sonore, ndlr] qui y participent sont moins inquiétés. Il semble que le ministère de l'Intérieur ait passé des consignes pour limiter la répression lorsque les événements font moins de 900 personnes. Reste à savoir si cet arrangement, passé avec le cabinet de Sarkozy avant son départ, va continuer.

La techno est-elle en voie de décomposition ?

Il est encore trop tôt pour en juger. La techno marchande ne se porte pas mal car c'est elle qui bénéficie de l'aura des teknivals légaux. Des producteurs peu scrupuleux lancent même des compilations «Sound of Free Parties» avec des musiciens qui n'y ont jamais participé. La techno marchande, elle seule, a les moyens de répondre au haut niveau d'exigence bureaucratique demandé par les préfectures lorsqu'elles se décoincent. Soit par peur du risque, soit par paresse, la scène commerciale tourne avec la même quinzaine de DJ depuis quinze ans. La free party, elle, est à un tournant. Tout est plus compliqué, plus difficile, plus rare mais une partie des acteurs recommence à tenter des choses et certains parmi eux y arrivent. L'avenir nous dira s'il s'agit d'un nouveau départ à partir de presque rien ou d'un dernier soubresaut d'agonie avant la mort. On a pu craindre un temps que la répression réussirait à écraser ce mouvement culturel, handicapé par sa volonté de refuser à la fois le marché et l'Etat. Pourtant on observe encore une extraordinaire motivation.

Les anciens prennent leur retraite (comme ils la prenaient avant) mais de jeunes sound systems continuent à se former, y compris à se mettre en communauté. Ils attendent, cherchent, fonctionnent sur des mythes et des légendes et sautent sur la moindre occasion de pouvoir exprimer leur art. Eradiquer l'expression d'un besoin social semble être plus difficile qu'il n'y paraît. (1) Dernier ouvrage publié : la Fête techno (en collaboration), Autrement, 2004.


http://www.liberation.fr/page.php?Article=233718



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40.000 "teufeurs" attendus
à l'Occitek 2004
NOUVELOBS.COM | 26.08.04 | 17:40

De jeudi à dimanche plus de 40.000 "teufeurs" vont se rassembler, dans le département de l'Aude et de Haute-Garonne sous le contrôle de douaniers et CRS.

L es premiers «teufeurs» du traditionnel Teknival d'été sont attendus à partir de ce jeudi après-midi 26 août sur la trentaine d'hectares que comprend le site situé sur les communes de Labécède-Lauragais (Aude) et Vaudreuille (Haute-Garonne), près de Revel (Aude).
Prévu jusqu'à dimanche inclus, l'Occitek 2004, ce rassemblement d'amateurs de musique techno, devrait attirer 40 à 50.000 personnes sur l'aérodrome de Labécède-Lauragais, plus connu sous le nom du «site du vol à voile de la Montagne Noire», propriété du ministère de l'Equipement et des Transports.

Le préfet "prend acte"

«Nous ne sommes ni demandeurs ni organisateurs d'une telle manifestation, mais nous prenons acte qu'elle existe», a expliqué le préfet de Haute-Garonne Jean Daubigny, coordonnateur des opirations de sécurisation, qui regrette néanmoins le peu de temps accordé aux pouvoirs publics pour gérer cet afflux massif.
«Nous avons à faire face à la décision prise par d'autres de se rassembler ici. Publicité


Le délai d'organisation est très bref car nous n'avons été prévenus que vendredi dernier, à la dernière minute, comme ont l'habitude de le faire ces collectifs qui n'exercent aucune responsabilité», a déploré le préfet qui a précisé que le coût total des différentes opérations de sécurité est évalué entre 300.000 et 350.000 euros.

Rassemblement sous contrôle de l'Etat

Sous contrôle de l'Etat, ce rassemblement officiel libre et spontané selon le principe des ravers oblige donc les pouvoirs publics à s'assurer de son bon fonctionnement et ce, à plusieurs niveaux. C'est ainsi que seront présents sur place plusieurs centaines de gendarmes du Tarn, de l'Aude et de la Haute-Garonne, mais également plusieurs escadrons mobiles ainsi que des CRS.
Plusieurs points de contrôle sont prévus à l'entrée et à la sortie du site avec la présence de douaniers susceptibles d'intervenir pour d'éventuels problèmes liés aux stupéfiants.
Onze semi-remorques contenant chacun 20.000 bouteilles d'eau ont été acheminés sur le site, alors qu'une quarantaine de blocs sanitaires ont également été implantés.
Des murs de paille haut de cinq mètres fleurissent également autour du site pour éviter la propagation du bruit.
Les services d'incendie et de secours des trois départements concernés seront également en alerte, tout comme le personnel de l'Equipement, et enfin les différentes associations de protection civile et de la Croix-Rouge, ainsi que Médecins du Monde qui est habitué à gérer ce genre de manifestation.
Les véhicules seront stationnés à l'entrée du site sur des champs réquisitionnés auprès des agriculteurs. "Nous sommes là pour assurer la mission de sécurité, de santé et de secours de l'Etat", a résumé Jean Daubigny. (AP)

Source : Le Nouvel Observateur 2004
http://permanent.nouvelobs.com/societe/20040826.FAP5335.html?1503

Dernières minutes

Plus de 40.000 raveurs au plus fort d'Occitek

29/08 12:29 : Occitek 2004, le Teknival du Lauragais, a accueilli, au plus fort de la nuit de samedi à dimanche, de 40.000 à 45.000 teufeurs sur l'aérodrome de la Montagne noire, dans une cacophonie de sons et un dédale de tentes, voitures et camping-cars, selon les autorités.

Après trois nuits de fête sans incident majeur, les dizaines de milliers de raveurs commençaient, lentement, dimanche matin à quitter le site du festival techno, à cheval sur les communes de Vaudreuille (Haute-Garonne) et Labecède-Lauragais (Aude).

L'affluence réelle restait difficile à évaluer sur les trois jours, car si 45.000 personnes ont été recensées à l'acmé de la rave-party par les préfectures des deux départements, le nombre de participants était probablement plus important, les gens circulant dans un va-et-vient permanent.

Durant la nuit, les secours ont procédé à cinq évacuations vers des hôpitaux de la région, ce qui porte à 23 le nombre d'évacués depuis jeudi midi. Selon les pouvoirs publics, leurs jours ne sont pas en danger. Le Poste médical avancé a soigné, quant à lui, quelque 250 personnes depuis jeudi.

Concernant les interpellations effectuées depuis jeudi par les douanes et la gendarmerie "au large" de la manifestation, il était encore trop tôt dimanche matin pour dresser un bilan. Samedi midi, le préfet de Haute-Garonne, Jean Daubigny, parlait d'une demi-douzaine de gardes à vue, essentiellement pour détention de substances illicites.

Dès jeudi, des raveurs ont déploré être "parqués" sur le site qu'ils jugaient "trop petit". L'espace mis à disposition n'a pourtant pas été saturé: les 30 hectares prévus initialement s'étant avérés insuffisants, les pouvoirs publics ont ouvert dès vendredi un second espace de 40 ha, dont seule une infime partie, de l'ordre de 5 ha, a finalement été occupée.

Embouteillages

Gros point noir du week-end: les embouteillages monstres sur l'unique route d'accès au site, transformée en sens unique par décision préfectorale. "En dix ans de free-parties (rave-parties non autorisées par l'Etat, ndlr), je n'ai jamais vu un tel bordel", déclare Lilian. Comme de nombreux autres participants, il s'est résolu samedi à abandonner son véhicule sur le bord de la route, avant de rejoindre le festival, après plus d'une heure de marche sous le cagnard.

A de nombreuses reprises, l'accès routier a été totalement saturé, les véhicules garés de part et d'autre de la chaussée jusqu'à cinq kilomètres du lieu de la fête empêchant toute fluidité. Selon la préfecture, les bouchons cumulés à l'entrée et à la sortie du site ont atteint jusqu'à quinze kilomètres.

Relativement local la première nuit, le Teknival a attiré depuis vendredi des raveurs originaires de toute la France et même de Grande-Bretagne, de la République tchèque et d'Italie.

Dimanche, vers 12H00, le nombre de raveurs encore présents sur le site était estimé à 30.000. Selon le préfet Daubigny, les médiateurs ont pris l'engagement "que l'exploitation des sons cesse dimanche après-midi". Les derniers départs devraient s'égréner jusqu'à lundi matin, avant le nettoyage du site

nettoyage du site occitek
Il faudra deux semaines de travail pour nettoyer le site d'Occitek 2004

30/08 19:40 Deux semaines seront necessaires pour nettoyer l'aérodrome de la Montagne noire, qui a vu défiler durant quatre jours quelque 60.000 raveurs aux confins de l'Aude et de la Haute-Garonne pour le festival techno Occitek 2004, a-t-on appris lundi auprès des autorités.

La "première évaluation en matière d'hygiène" laisse présager 15 jours de travail, a indiqué le préfet de Haute-Garonne, Jean Daubigny, qui coordonnait l'intervention des autorités pour encadrer la manifestation. Le nettoyage du site a réellement débuté lundi à la mi-journée, après le départ des derniers "teufeurs".

Selon M. Daubigny, il y a notamment quelque 300 tonnes de déchets à évacuer et les pouvoirs publics ont fait appel à deux entreprises de nettoyage.

Du point de vue sanitaire, l'activité est restée soutenue jusqu'à lundi matin et au total 332 personnes, dont 26 ont été évacuées, ont été traitées au poste médical avancé (PMA) depuis le début d'Occitek jeudi.

Au niveau judiciaire, si les chiffres de l'activité douanière et policière n'étaient pas encore disponibles, M. Daubigny a indiqué que la gendarmerie avait pour sa part contrôlé un total de 2.500 personnes aux abords du site dans l'Aude et la Haute-Garonne et que 39 procédures avaient été établies pour détention de produits illicites ou armes blanches et armes par destination.

Dimanche soir, le préfet avait également indiqué que deux dealers avaient été interpellés, l'un en possession de 330 cachets d'ecstasy, l'autre avec 230 buvards de LSD.
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